[ALBUM] 4.Moloch

Je me permets d'ouvrir un topic pour cette chanson.

http://uploadhero.com/dl/9a509hWp voici la version 3. Je n'arrive plus à faire marcher le mégacloud, enfin ca upload à l'infini, je dois avoir un soucis..

Quelques petites choses :

- le début est toujours le même vu qu'il plaisait à tout le monde apparemment, juste une petite modif sur le début du 2e (une guitare seule sur la première répétition, à voir si ca le fait pour vous, c'est une idée de Régis)
- Après les pêches, j'ai tenté de faire une transition pour la partie post mais je suis pas du tout inspiré, donc à vous de voir ce que vous imaginez..
- La fin avec le postrock est relativement longue je trouve mais c'est parce que j'y verrais bien du chant, quentin + régis en mode super émotif, pour changer des montées postrock classiques instrumentales.
J'ai rajouté un riff de fin pour là encore, casser le côté "on finit sur une montée postrock". Cette fin est basée sur un motif du début en plus lent, avec une guitare nawak pour bien faire la transition. Il faut que ca soit mégalourd, ca peut envoyer grave je pense. Le tout est de bien maîtriser la transition entre postrock et ce riff plus posthardcore.

Mes bémols : je trouve toujours que ca fait un peu bizarre ce début et cette fin qui n'ont pas grand chose à voir.. en fait si vu que les accords sont repris et que la fin que j'ai ajoutée reprend un plan du début.. à voir en répèt.

Ah oui et j'ai eu la flemme de faire la basse à partir du postrock mais c'est pas très grave, c'est pas l'instrument essentiel sur cette partie.

Donc à vous de me dire ce que vous en pensez, et SURTOUT ce qu'on peut faire en transition.

Alors.

- Mon idée de guitare seule à 00:22 est (normal puisque c'est mon idée) géniale, je vois bien pleins de larsen derrière et surtout quentin qui annonce ce riff avec sa grosse corde dégueu sorti des profondeurs de l'anus de Barbara Streisand.

- Moyen de faire des arpèges ou un truc sur les pêches.

- La transition à 01:42 est assez étrange mais en coupant net les instrus après une décharge chaotique de 2-3 secondes ça peut être intéressant.

- Cependant, l'absence des grosses guitares comme sur "post" me chagrine, ça explose moins.

- Je pense qu'on peut vraiment bâtir une transition avec celle qui était sur violenceemo1, à voir en répète.

- A partir de 05:00, MEGA IDEE bien ouej Cisco. Il faut accentuer le côté Black Metal avant que ça pète.

- Pour l'idée de guitare quentin ne peut pas descendre plus bas, il faudra voir car son jeu au doigt est parfois moins percutant pour ce genre de parties mais effectivement sa corde (et son jeu aussi) bavent plus donc ca fait plus gras. Suffira de tester les 2

- Arpèges sur les pêches pas mal, un truc bien destructuré / dissonant à la quentin me plairait bien pour rendre ce passage un peu flippant

- comme je le disais je sèche sur cette transition

- t'inquiètes je suis un beau gosse, en fait on l'entend pas trop mais les guitares rythmiques passent trémolo, donc je pense qu'en répèt ca le fera.

J'ai écouté, et j'aime beaucoup. Petit riporte :

- les arpèges seules, la transition est dégueulasse, mais ça peut sonner
- un peu beaucoup de lead, non ? Sur la partie post, ça mériterait peut-être une pause dans toute cette lead, surtout que ça continue en lead ensuite sur le dernier riff. Peut-être que simplement un peu moins surmixer la lead cassera moins les oreilles
- le dernier riff est excellent.

Après le passage de l'un à l'autre me choque pas du tout. D'autant que la partie violence, qui me paraît un rien plus claire maintenant, s'éloigne de l'influence birds in row finalement (y'a même des plans qui m'évoquent, pas comme une repompe mais comme un fil conducteur, We Are Oprah Winfrey, euh Orphans pardon).

Une tablature ! Une tablature !

Bon du coup j'en suis à la version 5 avec encore des modifs au niveau de la transition. Régis aime bien ainsi, moi ca me parle pas mal aussi.

Y'a une petite couille au niveau de la reprise du riff postrock qui arrive en plein de milieu de cycle des guitares arpèges, mais c'est parce que j'ai chié un truc sur cubase, je vais remettre ca bien sur la tab.

Je m'applique donc à faire une belle tab, ca va potentiellement me prendre un peu de temps vu que je n'y suis plus habitué, mais je me concentre là-dessus si vous êtes ok (cad je ne fais plus de modif sur la chanson en l'état)

GO!

Je double valide ce que j'ai entendu dans mon train ce matin, ça fout la pêche ! Bien joué Cisco !

(enfin) la tablature sur le mégacloud!

Bon alors ce message s'adresse principalement aux gratteux : je vous emmerde.

Non c'est pas ce que je voulais dire.

Bon comme vous pouvez le voir c'est très basique, j'ai pas composé sur une baryton, les 2 guitares rythmes font toujours la même chose, bref, c'est de la compo de bassiste. De plus, la guitare lead principale sur le truc post n'est pas composée entièrement vu que sur mon enregistrement je pars dans du gros nawak relativement difficile à taber. Donc je m'en remets à vos oreilles/votre génie créateur.

Il est possible que je me sois fourvoyé sur certains accords, j'espère que tout est correct.

Je pense que régis pourrait prendre sa guitare sur le riff post, problème, il ne sera pas assez grave pour jouer correctement le riff de fin.

Je peux vous faire un piste par piste du cubase si vous voulez.

ALLEZ L'IDEE DE TITRE DE OUF!

"Heaven So Cold" ====> texte sur l'éviction du quotidien, du réel terrestre, et le souhait de mener une vie dure dans l'espoir d'une vie post-mortem meilleure.

Un peu cliché non ?

Mais bordel tout est cliché avec toi

Et l'autre il me dit ça alors qu'il écoute du vieux Metalcore sans réflexion!

I'm vexed.

J'ai pas dit que le concept était foireux ou cliché ! J'ai dit que "heaven so cold" ca fait peut etre un peu évident.

J'suis d'accord (pour une fois) avec le futur médecin : sans aller jusqu'à "cliché", le titre me parle moyen (mais l'idée de texte, tout à fait). Après tu peux aussi pondre un texte et on trouve le titre après, comme pour Mt Fuji !

J'attends le texte, le concept ne me rebute pas, voilà voilà, de toute manière ça arrive qu'on change un titre, trypophobia par exemple.. Enfin voilà. Si ça doit changer, ça se fera "naturellement" pendant la maturation de la chanson je suppose..

Ah ok c'est le titre qui gêne! Je suis convaincu par la remarque de quentin sur Heaven's Colt de toute manière, ça m'a refroidi hé hé

@Etienne: l'avantage là c'est que j'ai le thème donc je peux trouver un titre. Je vais y réfléchir hmm.

Petit up sur le morceau :

J'ai bossé sur la tablature les parties suivantes : Rythme 1, Lead minor 2 puis Lead Post qui arrache. Autrement dit, je me suis taillé la part du lion. Donc si Quentin, tu veux qu'on change, fais-moi signe !

Autre chose, et important également : vu qu'en ce moment je n'ai que ma Jazzmaster (en Ré) j'ai appris violencémo avec. Moins et plus :

- sur la partie "grave" un peu méchante, je joue une octave plus haut

+ j'ai un son plus sec, moins gras, plus hardcaure quoi.
+ je peux jouer toutes les parties aigues sans soucis sur les gros riffs, ce qui laisse de la place dans le bas pour Cisco et Quentin

Je vais aussi l'apprendre avec la Lâg, et on verra ce qui sonne le mieux. Ce qui est sûr c'est que pour éviter les tendinites et jouer propre en sautant partout, je vais avoir du mal à jouer la fondamentale de l'accord de Fa. Et puis en terme d'harmonie c'est peut-être mieux de pas avoir deux grattes qui jouent exactement la même chose.

Deuxième UP sur le morceau : mes idées pour un texte :

[Sur le gros riff très punk/hxc du début, c'est plaçable, sans doute un peu à la Converge]

Tough my lips are swollen
My throat filled with blood
I can still say your name
And still call for The Flood

We are fighting so obscure
Beneath the lonely moonlight
And the street calls our name
Repeatedly tonight

[Là vient se caler la partie plus graou, je vois pas trop comment placer un truc dessus, donc ce qui suit correspondrait au retour aux accords hxc]

Our thoughts are plastered
On the miserable walls
Of this lowering bud
This Monster of a city

I wish our words
Were of any use
I wish we could reach out
Before they shut our mouths

We have no friends
We have no lovers
We're facing dead ends
It's for the better
You don't wanna join us
We're headed in a wall
With our eyes wide shut
And our faith on stall

[je vois bien le couplet qui suit scandé, éventuellement avec un canon, sur la partie grosses pêches]

But the pavement has worn us
Down to th' essentials
Out of strength we howl
Starving hysterical naked


[sur la partie Post ? Avec un doublage Régis/Quentin sur une répétition ? Avec une reprises du couplet "We have no friends / etc."]


But we still have this hope
Burgeoning in our guts
That beyond bricks and mortar
There's a place for us


Traduction/explicitation :

Bien que mes lèvres soient gonflées
Ma gorge emplie de sang
Je peux toujours dire ton nom
Je peux toujours appeler le Déluge (oui oui, le Déluge de l'Ancien Testament)

Nous nous battons obscurs
Sous la lune solitaire ("Ibant obscuri sub nocte sola", Virgile)
Et la rue nous appelle
Encore et encore cette nuit

Nos pensées sont placardées
Sur les murs misérables/tristes
De ce bourgeon menaçant
De cette ville monstrueuse

J'aimerais que nos mots
Aient un quelconque impact
J'aimerais t'atteindre/atteindre quelqu'un ("reach out" est intransitif, atteindre transitif, d'où le soucis)
Avant qu'on nous fasse taire

Nous n'avons pas d'amis
Nous n'avons pas d'amour
Nous faisons face à des impasses
Tout est pour le mieux
Tu ne veux/dois pas nous rejoindre
On va droit dans le mur
Les yeux grand fermés (oui, oui, le flim de Kubrick)
Et notre foi à l'arrêt/en panne (to stall : caler (pour un moteur))

Mais le pavé nous a usé
Jusqu'à la corde
A bout de forces nous hurlons
Affamés, hystériques, nus ("I've seen the best men of my generation/Starving hysterical naked", premiers vers de Howl d'Allen Ginsberg, 1956, élément fondateur de la Beat Generation)


Mais nous gardons cet espoir
Qui bourgeonne dans nos tripes
Qu'au-delà des briques et du mortier
Nous attend un refuge


La ref à Virgile, c'est pour se la péter (et parce que je kiffe la figure de style), les autres références, c'est pour ancrer le texte dans l'atmosphère décadente/fin de siècle. La ref à Ginsberg s'explique parce que son poème, en plus d'être génial et complètement possédé, associe la ville à un monstre oppresseur de l'homme, nommé Moloch, et que ça colle bien avec nos affaires. Moloch est lui-même le Dieu du feu des Cananéens, un dieu auquel on sacrifie des enfants. Enfin la ref à Kubrick, c'est que le film met en scène une passion jalouse jusqu'à l'extrême, qui se confronte à une décadence morale et physique (la scène de l'orgie !), et que cet extrême me parle bien car il symbolise l'aporie dans laquelle se trouve le(s) narrateur(s) : au bout du bout de l'extrême, que fait-on ? Comment se réinvente-t-on ?

Quant à la ref au Déluge, je sais que j'ai chié une pendule par rapport à l'ancrage religieux que je voulais éviter, mais laissez-moi me justifier : d'une part, le Déluge = Ancien Testament, c'est-à-dire pas le Dieu miséricordieux pour un rien des Cathos, vachement sympa et tout et tout, mais le Dieu vengeur des Juifs, celui qui pour tester ta foi t'affame pendant 2 ans et tue tes gamins, celui qui brûle les pédés et qui condamne la masturbation parce que c'est du gaspillage de semence. D'autre part, faire référence à un épisode qui appartient à notre patrimoine culturel ne me paraît pas faire du prosélytisme ou forcément ancrer le texte dans une apologétique chrétienne. Je fais pas du Pascal, quoi.

Enfin, concernant la place d'un tel texte dans le concept général, il se situe plutôt au début : d'une part il s'agit d'un texte de "combat", où le narrateur se confronte à un interlocuteur et l'interpelle sur l'état actuel détestable des choses. D'autre part, il y a textuellement plutôt la marque d'un "début" : la ville est à l'état de "bouton" ou "bourgeon" (lowering bud), donc sa mue n'est pas terminée et elle n'est pas encore tout à fait devenue le Monstre ; d'autre part le narrateur est encore enfermé dans ses murs et l'espoir de l'ailleurs, de l'autre, n'est lui aussi qu'à l'état de "bourgeon" (this hope/burgeoning in our guts). Donc je vois bien un texte comme celui-ci en ouverture, ou pas loin du début : on pose les choses telles qu'elles semblent, et les germes de la révolte sont plantés, en quelque sorte.

Tout à fait fan, voir franchement impressionné. C'est un bon juste milieu qui n'est ni cliché ni trop obscur.
Pour la référence religieuse je m'en tamponne, faut le prendre du point de vue symbolique épiçétou.

En y revenant et en chantonnant le texte par dessus la chanson, peut-être un peu trop de paroles ? Ca dépendra de la ligne de chant mais je pense par exemple que le riff après la reprise du deuxième riff punk/hxc pourrait ne pas avoir du chant tout du long, la partie d'après aussi, à voir.

Sinon je suis +++ pour un truc original et mystique entre chant clair et chant hurlé sur la partie post. Et pourquoi pas un gros choeur méchant sur le riff de fin (sur sa deuxième partie mettons) histoire de faire un truc massif.

C'est bigrement cool et classe et excellent et en plus, bourré de références, ce que perso j'adore!

Je n'ai rien à redire sauf peut-être qu'il risque d'y avoir trop de textes.

Quand tu parles de morceau qui s'inscrirait au début de l'album du coup c'est cool, je le voyais perso en troisième, après un morceau lourd qui suivrait We are orphans, et avant une pause peut-être.

En partenariat avec régis, Etienne vous propose le nom de morceau suivant: Moloch. Référence donc, à Ginsberg, donc ç fait classe, mais aussi phonétiquement ça en jette, c'est sombre, et ça convient au déluge mystique de la fin du morceau.

A vos claviers!

Je vote pour, si vous me poster ici le poeme en question.

Impressionnant ce poème. Tout le monde est ok pour "Moloch"?

Après avoir tenté de nombreuses fois de caler le texte d'Etienne, je dois avouer que c'est impossible, ce derrnier est beaucoup trop long, en sachant que je ne pense pas chanter sur la partie planante.

Du coup, amputer un si beau texte serait sacrilège. Je propose du coup de garder ce "Moloch" pour un autre titre, et je vais écrire un texte pour celle-ci du coup.